Mon père, Jacques Vexliar, est né le 3 mars 1900 à Odessa (Ukraine) de Fanny Grimberg et de Zaal Vexliar.

Après des études secondaires en Allemagne, il a entrepris des études d’optique.

En 1918, il a quitté Odessa pour Istambul (Turquie), avec ses parents, sa sœur Cécile, née en 1898, sa sœur Lucie, née en 1902, et son frère Alexandre, né en 1912. C’est là qu’il s’est marié le 19 avril 1919 avec Sylvia Schick.

En 1922, mes parents sont partis à Paris où mon père est devenu pelletier et où je suis née le 5 août 1931. En mai ou juin 1940, à l’exode, nous avons quitté Paris pour finir par nous installer à Nice, où mon père devait par la suite entrer dans la Résistance.

En janvier 1944, pour nous mettre à l’abri, ma mère et moi, il nous a envoyées rejoindre, à La Bourboule, des cousins qui y vivaient depuis 1939. Nous y sommes restées jusqu’à la Libération.

C’est là que ma mère a appris l’arrestation de mon père, dans des circonstances que nous n’avons jamais connues. A-t-il été pris dans une rafle, ou dénoncé comme Juif ou comme résistant ? Nous ne l’avons jamais su.

Mon père aimait la musique, la danse, et il était passionné d’histoire. La dernière phrase qu’il m’a dite est restée gravée dans ma mémoire et m’a guidée tout au long de ma vie : « Fais les choses comme tu les sens, mais ne te justifie jamais ».

Je me suis mariée en 1948 avec Samuel Rubault. Notre fils Jacques, né en 1949, a épousé Réjane Bernard ; leur fille Anne est née en 1975. Notre fille Dominique, née en 1956, et son mari Gérard Le Moigne, ont un fils, Philippe-Wladimir, né en 1981, et deux jumeaux, Yann-Thomas et Sylvie-Émilie, nés en 1991.

Frédérique Rubault-Vexliar

Jacques et Sylvia Vexliar en 1919 à Istamboul

Jacques Vexliar et sa fille Frédérique à Nice en 1942